Carretera Austral 7, Coyhaique–Puerto Rio Tranquilo (10/03-19/03)

Nous avons fini par régler nos soucis administratifs. Cela n’a cependant pas été aussi simple que prévu. Cette petite opération nous a couté la bagatelle de 100USD et il nous a fallu patienter quelques jours le temps que le papier soit signé par le gouverneur. Mais bon, c’est fait et nous avons un délais supplémentaire de 2 mois pour arriver au bout de la route et passer la frontière.

Nous avons repris la route en nous arrêtant à El Blanco, quelques kilomètres avant la bifurcation vers Balmaceda et la frontière argentine. Le lendemain nous avons continué quelques 28km pour nous arrêter au camping de la Laguna Yungay, à pratiquement 1000m d’altitude (autant dire que la nuit il faisait bien froid!). Et là nous nous sommes livrés à un petit exercice intéressant: sortir toute la nourriture que nous transportions! Je vous laisse juger avec les photos mais je pense que nous aurions pu tenir 1 bonne semaine en autonomie …

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Nous essaierons de faire la même chose avec le reste de notre équipement, ca promet d’être très intéressant! (je vous ai déjà dit que l´on était chargés?)

Le lendemain nous sommes passé par un bout de chemin qui avait une certaine ressemblance avec les alentours de Salta et la Quebrada de Humahuaca, avant d’arriver sur le magnifique point de vue sur le majestueux Cerro Castillo et la route en lacets qui descend vers Villa Cerro Castillo.

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Après quelques bornes de descente (oh bonheur!) nous sommes arrivés à ce petit village et …. la fin de la route pavée. Triste Et oui, ca devait bien arriver! Du coup nous avons profité des derniers 10km pour retrouver notre ami le ripio. Mais la route nous réservait aussi de belles surprises et nous sommes tombé sur le lieu parfait pour prendre l’apéro!

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Elle est pas belle la vie?

Le jour suivant nous a réservé de nouveaux paysages incroyables comme la Laguna Verde ou encore le Bosque Muerto, une forêt calcinée lors de l’éruption du volcan Hudson. Puis nous avons fini notre journée par un bivouac au bord d’une rivière.

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Alors que nous levions le camps le lendemain, un cycliste francais s’est arrêté pour discuter avec nous. Il voyage avec sa copine qui le précédait et ils ont commencé leur voyage en Colombie il y a 1 an et demi (http://lesmaillonsdelachainedesandes.com/). Ils sont également suivi par deux autres cyclistes, francais aussi, rencontrés à diverses étapes de leur voyage. Tous avançaient comme nous vers le sud. Nous avons croisé les deux autres francais en question un peu plus loin sur la route et quelques kilomètres plus loin toute la petite bande a fait halte au bord d’une rivière pour déjeuner. Après un rapide bavardage sur nos voyages respectifs et sur le matériel nous reprîmes la route alors que l’autre groupe se lançait dans une partie de pêche (de gros saumons avaient été vus à proximité).

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Quelques 10km plus loin en plein milieu d’une montée mon porte-bagage avant a cassé! Ah ben ca faisait longtemps qu’il ne m’était pas arrivé une tuile! Les deux colliers qui le maintenaient à la fourche ont lâché du côté droit. Comme il ne nous restait pas grand chose à pédaler Philippe a pris la sacoche sur son porte bagage et nous avons réparé tout ca avec …. du duct tape! Surprenant non?

Et finalement nous avons fait quelques tours de roues pour arriver à Puerto Rio Tranquilo où nous nous sommes arrêtés pour quelques jours le temps d’aller voir les Capillas de Marmol (en espérant que le temps s’améliore) et réparer mon porte-bagage. En arrivant nous avons retrouvé la petite bande de français et bu un verre avec eux pour fêter les 13 000km de deux d’entre eux!

Et la suite? Et bien il nous reste encore un peu moins de 400km avant d’arriver à Villa O´Higgins. Si tout se passe bien nous pourrions arriver vers le 3-4 avril mais dans tous les cas il nous faut arriver avant le 6 avril, date de départ du dernier ferry pour traverser le lac et arriver au début du chemin vers El Chalten (sinon nous pouvons toujours construire un radeau mais je ne sais pas si il nous restera assez de duct tape).

Trujillo (01/10-02/10)

Trujillo a été ma dernière étape au Pérou avant de partir vers le Brésil. Je ne suis resté que deux jours et j’ai visité les deux sites principaux : l’immense cité en adobe de Chan Chan, et les Huaca del sol et Huaca de la Luna. Il y a en quelques autres à voir ainsi que des petits villages dans les alentours.

Chan Chan est la plus grande cité en adobe au monde avec une superficie d’environ 20km2 dont seul une petite partie est visitable. Elle fut construit par la civilisation Chimú entre 850 et 1470. Il faut vraiment arpenter les rue labyrinthiques de cette antique cité pour prendre la mesure de son ampleur et admirer les frises sculptées dans les murs. (oui parce que en photo ca ne rend pas top surtout avec les échafaudages un peu partout pour protéger le site!)

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Le site du Huaca de la Luna, voisin du Huaca del Sol qui ne se visite pas, est un ancien temple de la civilisation Moche. (100 à 700 ap.J.C.) Il est construit en forme de pyramide et sa construction a continué tout au long de son existence. Lorsqu’un nouveau niveau était construit on comblait le précédent et on construisait le nouveau par dessus. C’était un lieu ayant un rôle important dans l’adoration de divinité et dans lequel se pratiquait des rites dont des sacrifices rituels. Par contre il n’a aucun rapport avec la lune tout comme son voisin n’en a aucun avec le soleil. Le nom du site est inconnu et les noms actuels ont été donné par les colons. En revanche on peut voir de nombreuses représentation des divinités Moches sur les frises du temple ainsi qu’une grande fresque murale sur la mythologie Moche mais dont la signification est en grande partie inconnue.

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Le musée situé à côté du temple est extrêmement bien fourni sur la culture Moche et regroupe également de nombreux objets. A visiter absolument avant de visiter le temple pour mieux comprendre.

Huaraz et le trek de Santa Cruz (25/09–30/09)

Ah Huaraz! J’y serais volontiers resté plusieurs semaines! La ville n’a pas un grand intérêt mais si vous venez ici vous ne venez pas pour ca. Huaraz est au pied de la Cordillère Blanche et de la Cordillère Noire et les alentours sont un véritable paradis pour les trekkeurs, grimpeurs, et alpinistes! Tiens d’ailleurs ca c’est une photo de mon hostel.

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Oui oui, il y avait un mur d’escalade dans le patio avec un crash pad à disposition et quelques paires de chausson. Prendre son café et aller grimper un peu après pour se réveiller, c’est pas top ca? Pour les mordus d’escalade qui sont déjà en train de baver devant la photo l’hostel s’appelle le Monkey Wasi c’est sympa, tout petit, et le proprio se fera un plaisir de vous indiquer les bon plans pour aller grimper dans la région. On est même allé se faire une petite après-midi de bloc le jour où je suis arrivé, bien cool!

Il y a donc plein plein plein de spots d’escalade, d’ascension (dont le Huascarán sommet le plus haut du Pérou et troisième sommet d’Amérique du Sud), et de treks incroyables dans les alentours. Parmi eux, le trek de la Cordillère de Huayhuash est un des plus beau du Pérou (selon certains c’est même un des plus beaux au monde) et se fait en 7-8 jours. Je n’avais pas suffisamment de temps pour le faire alors je me suis contenté de faire le trek de Santa Cruz qui se fait en 4 jours et qui est lui aussi fantastique.

Si vous êtes équipés et que vous avez un minimum d’expérience, ce n’est pas vraiment indispensable de passer par une agence. Le chemin est très facile à suivre et le trek fréquenté.

Peu de difficulté à part la grimpette pour atteindre le col de Punta Union le deuxième jour à 4760m d’altitude, point culminant du trek. Le chemin serpente entre des montagne culminant aux alentours de 6000m et c’est un plaisir d’admirer les changements constants du paysage, passant des cimes enneigées à de grandes plaines verdoyantes bordant une rivière. Un des passage qui m’a impressionné a été la traversée d’une coulée provoquée par un glissement de terrain. On se serait cru dans le lit d’un grand fleuve ce qui laisse imaginer la puissance du phénomène. Une des montagnes dont on peut admirer la silhouette attirera peut-être l’attention des cinéphile car son profil rappelle le logo de la Paramount (qui n’a jamais officiellement confirmé s’il s’agit bien de la même montagne).

Mais assez parlé! Parfois quelques images valent mieux qu’un long discours et je vous laisse donc admirer la beauté de ces paysages.

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Carretera Austral 6, De retour à Coyhaique … (08/03-09/03)

… ne passez pas par la case frontière, ne touchez pas 20 000 pesos! Oui nous sommes de retour à Coyhaique un peu plus de 24h après en être partis! Mais pourquoi donc? A cause d’une journée magnifique qui a concentré en elle seule une quantité astronomique de malchance!

Le plan était pourtant simple et sans accroc: mon visa arrivant à expiration et celui de Philippe étant également proche des 90 jours fatidiques nous avions prévu de nous rendre à la frontière, la traverser, éventuellement passer une nuit en Argentine, puis revenir. Généralement ca marche bien et on a droit à un tampon nous accordant à nouveau 90 jours. J’avais rencontré plusieurs personnes ayant déjà effectué la manœuvre et Nacho (Villa los Torreones) nous avait même dit que les douaniers étaient conciliants dans le cas des voyageurs et qu’en jouant carte sur table avec un peu de chance on pourrait même faire l’aller-retour dans la journée.

Nous sommes donc partis pour Balmaceda à 60km avec comme objectif d’y passer la nuit, de faire les formalités pour les visas le lendemain, puis de continuer notre route. C’était un trajet plutôt raisonnable, quelques montées mais rien de vraiment déconnant.

On avançait plutôt bien, il pleuviotait un peu mais rien de méchant, on avait avalé les 15 premiers kilomètres sans même verser une goutte de sueur (OK j’exagère un poil!) et là …

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Arf! Bon et bien, tentons de réparer me suis-je dit. Voyons voir ca: mettre la colle, attendre un peu, poser la rustine, appuyer bien fort, et ….. s’apercevoir que ca aurait probablement mieux tenu avec du duct tape …

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OK, plan B, mettre une autre chambre à air. Justement j’avais une de celles d’origine (pour rappel j’avais monté d’autres chambres à air qui sont censées se réparer facilement, ce qui n’est pas totalement vrai). On regonfle et c’est reparti.

Quelques mètres plus loin deux chiens commencent à aboyer sur Philippe. Ca arrive de temps en temps, et généralement ils restent à distance de nos vélos. Mais là nous sommes tombés sur les deux molosses les plus hargneux de toute la Carretera Austral! Ils ont couru après Philippe pendant plusieurs minutes en montrant les dents et en l’encerclant et si ils n’avaient pas lancé quelques coups de pied il serait reparti avec un bout de mollet en moins! Par mesure de précaution nous avons chargé nos poches de quelques cailloux pointus après cet épisode!

2 ou 3 montés plus loin ….. tiens mon pneu est tout plat, celui dont je viens de changer la chambre à air il y a quelques minutes! ARGH!!!! Changer une chambre à air une fois c’est pas la chose la plus amusante au monde, sous la pluie et dans le vent encore moins, deux fois d’affilé ca devient carrément pénible, mais en plus de ca je me trimbale 2 sacoches à l’avant 2 à l’arrière 1 sur le guidon 1 autre sur le porte bagage sans oublier un petit sac et une bâche coincés avec un tendeur et il faut défaire tout ce petit monde à chaque fois! Que du bonheur!

Vu que je m’étais arrêté un peu avant pour remettre de l’air dans mon pneu Philippe était déjà loin. Je m’étais dit que ca serait sympa de lui faire passer le message pour éviter qu’il ne se refasse le chemin en sens inverse pour rien … c’était sans compter sur le sens inné de l’entraide et de la solidarité des gens du coin!

Je vous explique le contexte pour éviter tout malentendu: mes sacoches étaient étalées par terre, mon vélo retourné, une roue démontée … bref le même dernier des abrutis aurait pu comprendre que j’avais un soucis et que je n’étais pas en train de faire du stop. Rajoutez à ca le fait que je me mettais sur la route en faisant de grands gestes des bras. Vous croyez que les gens se sont arrêtés? Sérieusement? BIEN SUR QUE NON!!!! Un mec en galère? Vite accélérons et contournons le! BANDE DE SOMBRES $#%&@$&#!!!!!!!!!!!!!

Sans déconner, il a fallu que j’attende au moins 15 voitures avant qu’un bon samaritain ne daigne s’arrêter! Comme dirait George Abitbol: “Monde de merde!”. Après avoir réparé j’ai continué et suis tombé sur Philippe qui pédalait en sens inverse. Le gentil automobiliste lui avait passé mon message mais avait oublié de lui dire que j’avais une chambre à air de rechange. Il venait pour m’apporter une chambre à air car il avait eu le même problème que moi pour solliciter l’aide des locaux!

Plus loin, une nouvelle déconvenue: Philippe avait fait des sandwichs en attendant et les avait planqués dans une petite cabane sur le bord de la route. Un chien ressortait de la cabane quand nous sommes arrivés, visiblement rassasié!

Nous n’avons pas eu d’autre soucis sur la route et l’étape était même plutôt sympathique. Le vent soufflait dans notre dos, l’alternance pluie soleil a donné lieu a de magnifiques arcs-en-ciel, et nous avons pu apprécier le paysage de pampa très différent de ce que nous avions vu avant.

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Arrivés à Balmaceda nous avons cherché un hébergement, sans trop de succès. Les quelques endroits que l’on nous indiquait étaient déserts. Au passage nous avons appris que le poste frontière chilien était à 100m et avons décidé d’aller y faire un tour pour expliquer notre situation. Et là c’est le drame! On nous a expliqué que le passage express de la frontière pour renouveler un visa n’est plus toléré à cause des abus qu’il y a eu, et qu’en plus de ca mon visa est expiré depuis la veille! Dans tous les cas nous allions devoir retourner à Coyhaique pour régler ca! Heureusement d’après le douanier c’est assez courant et on devrait pouvoir prolonger notre séjour sans rien avoir à payer.

Après avoir découvert que nous avions fait 60km pour rien (et que nous allions devoir le faire en sens inverse…) nous avons continué à chercher un hébergement. Au dernier moment nous avons vu un numéro de téléphone sur un panneau pour un petit hôtel. “Oui oui il y a des cabanes de disponibles, je suis à Coyhaique mais la fenêtre est ouverte! Entrez, je rentre un peu plus tard!” Nous a dit la propriétaire. Ah bon ca au moins c’est cool, pas besoin de planter la tente sous la pluie!

Coup de chance le lendemain matin son mari nous a proposé de nous emmener en pick-up alors que nous nous étions résolu à pédaler en sens inverse (et probablement avec le vent de face cette fois). Et nous voila donc de retour à Coyhaique jusqu’à lundi pour régulariser notre situation! Il est probable que l’on reparte mardi le temps de régler la paperasse.

Carretera Austral 5, Villa Santa Lucia–Coyhaique (23/02-05/03)

Que de chemin parcouru depuis la dernière note! La dernière fois que je vous donnais des nouvelles, il y a une dizaine de jours environ, nous en étions à un peu moins de 300km parcourus. Aujourd’hui, nous avons effectués un total de 663km! Soit plus de la moitié de notre parcours sur la Carretera Austral!

Nous sommes arrivés à Coyhaique où nous faisons une halte de quelques jours pour reposer aussi bien les cyclistes que leurs montures. Et l’un comme l’autre en ont besoin! Mon vélo tient pas mal le choc mais je dois changer la chaine, changer les pneus qui sont maintenant complètement lisses (on commence même à voir les fibres de l’intérieur) et mon porte-bagage avant tient à grand renfort de gros scotch!

Alors oui, ca passe de mieux en mieux et on se surprend à passer des obstacles qui nous auraient paru insurmontables au début du voyage mais ca fait toujours bien mal et on morfle! Tout pourrait se résumer en une simple phrase qui m’est venu lors de notre dernière étape après 1h30 de montée bien raide sous un soleil de plomb: “C’est vraiment un sport de cons!!!”. Mais bon nous sommes têtus alors nous continuons!

Allez, trêve de blabla sur nos états d’âme et nos muscles endoloris, passons au récit de ces derniers jours!

Après Villa Santa Lucia, là où je vous avais laissé la dernière fois, nous avons fait route vers La Junta. Ca a plutôt bien commencé vu que 3km après le village ma chaine a cassé! Coup de chance un couple de cyclistes anglais passait par là et m’on donné un coup de main pour réparer ca. Ils sont partis d’Anchorage et pédalent depuis 8 mois! Rien que ca!

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Quelques km plus loin c’est le dérailleur qui faisait des siennes: plus moyen de changer de plateau. On a tout démonté, fait plein de réglages …. rien à faire. Un peu plus loin j’ai tenté de mettre un coup de dégrippant et découvert un petit caillou qui bloquait le dérailleur! Tout de suite ca marchait mieux!

La fin était interminable! Des montées, des montées, des montées, tout ca sur du ripio (de la piste) jusqu’à la tombée de la nuit, il faut dire qu’on était pas non plus partis tôt (un jour je vous parlerais de l’organisation de nos journées) donc pour le coup nous sommes arrivés à plus de 22h, en terminant à la lampe frontale. Une expérience que je qualifierais de pas top, voir limite dangereuse! Bref on évitera de le refaire si possible mais pour le coup nous avons aligné 73km en une journée! Je vous laisse imaginer dans quel état nous étions!

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Et d’ailleurs le lendemain j’étais encore complètement à plat. Nous n’avons fait qu’une trentaine de km avant de trouver un camping en bordure du lac Risopatrón.

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Nous avons ensuite continué en direction du parc national Queulat et nous avons passé une journée sur place pour aller voir le glacier suspendu. Magnifique! Du camping on pouvait parfois entendre les craquement de la glace et il y avait un petit sentier de 3,3km qui menait à un mirador. On a aussi pu entendre des bestioles au cri improbable à quelques mètres du campement qui nous ont réveillé vers 4h du matin (on a appris plus tard qu’il s’agissait de renards)! Tiens d’ailleurs en parlant des campings ceux que nous avons trouvé jusque là sont tops, surtout ceux tenus par la CONAF. La plupart du temps il y a un petit abri donc même pas besoin de planter les tentes, on tend juste une bâche et on dort dessous. Et comme il y a souvent de quoi faire un feu on a pu se faire quelques bbq! Le bonheur après une journée de vélo (quand on a pensé a prendre de la viande…)!

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Le jour suivant aucun soucis particulier: 10km sympas, 10km de faux plat… et 580m de monté sur 10km! A notre plus grand étonnement la montée est plutôt bien passée! Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était facile (très très loin de là!) mais nous avons pu gravir la côte sans trop nous arrêter et sans avoir à pousser les vélos. Comparé à la côte dont je parlais dans la note précédente il y a de gros gros progrès même si la pente était moins raide. 10km de descente et nous retrouvions la route pavée (et ce au moins jusqu’à Cerro Castillo, soit 100km après Coyhaique). Quelques dizaines de kms et nous avons trouvé une petite cabane pas chère (15 000 pesos, alors que la plupart demandent 40 000 pesos voir le double) pour passer la nuit et récupérer des 65km de la journée. Il n’y avait pas d’électricité mais un chaleureux poêle à bois. En plus de ca, la propriétaire faisait du pain et des kuchens (oui oui on dit kuchens pour les gâteaux au Chili!). Une super trouvaille! (juste après le Rio Cisne pour ceux que ca intéresserait)

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Nous avons continué sur une petite étape pour nous arrêter au bord de la Laguna de las Torres, en face d’un glacier. Puis nous avons fait route vers la petite ville de Villa Mañihuales.

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Dernière étape avant Coyhaique, Villa los Torreones. Nous avons fait une halte chez Nacho, un espagnol installé ici depuis 12 ans. Il a tout construit lui même et avec sa femme il tient un petit camping, fait de l’agriculture biologique, vend une confiture et du pain maison à tomber par terre. Il se fait aussi un plaisir de vous parler de la région, de la faune et la flore de la Patagonie, de jouer de la guitare le soir autour du feu, d’expliquer ses techniques d’agriculture biologique, de vous parler du maté et de la culture patagone… Nous, on a tellement aimé que nous sommes restés une journée de plus. Nacho en a profité pour nous emmener faire un tour de vélo et nous parler de l’écosystème local. Si vous faites la route australe arrêtez vous chez lui, en arrivant depuis le nord il faut prendre à droite au grand panneau “camping” et ensuite suivre le ripio sur 800m.

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Deux cyclotouristes américains faisaient aussi étape au même endroit, ainsi qu’un couple d’allemands qui eux avaient tout vendu pour partir voyager en camping-car.

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La dernière journée de pédalage a été bien rude avec une très grosse montée de 400m et une belle côte juste avant d’arriver à Coyhaique. Après la première grosse montée nous nous sommes arrêtés dans un bus aménagé en petit resto/snack pour avaler un completo (hot-dog à la chilienne avec de l’avocat et de la tomate) et des sopaipillas. Enfin, une fois arrivés, nous avons trouvé un hôtel pour quelques jours, et surtout un restaurant pour avaler un énorme steak de 500g et déguster une bonne bouteille de vin chilien!

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Le départ vers la prochaine étape est prévu pour le 8/03 avec un petit crochet par Balmaceda. D’après les infos que nous avons eu nous devrions entrer dans une partie plus sauvage de la route australe (jusque là nous avons pu passer toutes les nuits sauf une en camping ou dans un hébergement et nous avons croisé au minimum des petits villages pratiquement tous les jours, sur la suite nous devrions avoir quelques étapes de plusieurs jours sans rien croiser) et nous diriger vers les deux grands champs de glace de la Patagonie (on nous a indiqué quelques treks sympa à faire pour aller voir les glaciers).

Pour ceux qui veulent voir le trajet parcouru je n’ai pas encore mis à jour ma carte mais Philippe a créé une carte de notre parcours qu’il met à jour quand nous avons Internet. Allez voir ca ici! http://goo.gl/maps/SpNrw