San Pedro de Atacama

Premier changement de pays, cap sur le Chili et San Pedro de Atacama! Après quelques heures de voyage à travers les Andes dans des paysages à couper le souffle dans lesquels j’ai pu voir mes premières vigognes (la vigogne est un proche cousin du lama que l’on ne trouve qu’à l’état sauvage et en altitude, elle est plus petite et plus fine que le lama et a les yeux cerclés de noir), et une attente interminable à la frontière chilienne, j’arrive enfin dans ce petit village perdu dans le désert d’Atacama.

Je profite de cette évocation de la douane chilienne pour donner un conseil aux futur voyageurs: si vous avez le moindre doute à la frontière chilienne, indiquez que vous avez des marchandises à déclarer. Les chiliens ne rigolent pas du tout avec les importations de matières organiques, au pire on vous confisquera la marchandise en question, au mieux vous n’aurez aucun soucis. Dans tous les cas vos bagages passeront systématiquement aux rayons X et si les douaniers trouvent quelque chose qui ne leur plait pas l’amende se chiffre en centaines de …dollars!!! Plutôt dissuasif!

En arrivant à San Pedro de Atacama le voyageur est frappé par deux choses:
– la chaleur (ou le froid polaire si vous arrivez la nuit! froid qui m’a d’ailleurs forcé à acheter des vêtements supplémentaires!)
– l’aspect ultra-touristique du village!
C’est bien simple, dans le centre ville si un bâtiment n’est ni un tour operator, ni un bar, ni un restaurant, ni un magasin pour les touristes, c’est que c’est un hôtel! Et évidemment, comme bien souvent dans ces cas là, tout est horriblement cher!

N’allez pas non plus croire que c’est une ville à fuir! Les sites aux alentours méritent une visite. Cependant n’en attendez pas trop du village en matière d’authenticité, vous risqueriez d’être déçus. (même si les petites rues aux murs blancs ont leur charme, murs qui, pour la petite histoire doivent être repeints par leurs propriétaire tous les ans à la San Pedro sous peine d’amende!)

Je termine le chapitre des conseils et autres coups de gueule sur ceci: venez si possible avec du liquide et si vous retirez de l’argent n’hésitez pas à en retirer autant que possible. Pourquoi? Parce que dans une des villes probablement les plus touristiques du Chili vous trouverez en tout et pour tout ….2 distributeurs automatiques dont 1 seul accepte la visa et le risque de vous retrouver devant un DAB qui ne marche pas/vide/avec une file d’attente digne de space mountain aux heures de pointes pendant les vacances scolaires est non négligeable!

Revenons à nos lama! Je suis donc resté 4 jours et j’ai visité:
– la Valle de la Luna et la Valle de la Muerte
– les lagunas altiplanicas
– le geyser de Tatio
– la Pukara de Quitor

Pour les trois premiers je suis passé par une agence, ce qui est franchement inutile pour la Valle de la Luna et Valle de la Muerte, à part pour avoir quelques explication du guide. Prenez un vtt, un chapeau, une bouteille d’eau, et allez y par vous même c’est bien plus chouette et c’est tout près de San Pedro!

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En plus des vue sur le superbe désert d’Atacama on peut également visiter des grottes de sel et il est également possible de faire du sandboard dans la valle de la muerte, comme du snowboard mais sur du sable! Bien que ca ait l’air très divertissant (et casse-gueule!) je n’ai pas essayé … on peut aussi en faire au Pérou et pour probablement moins cher!

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Tiens d’ailleurs en parlant de la Valle de la Muerte, savez-vous pourquoi on l’appelle ainsi? Parce que le désert d’Atacama est un des plus arides au monde et que rien ne peut vivre dans cette vallée? FAUX! Il y a de la vie dans cette vallée, des plantes et des animaux (même si ils sont discrets et bien souvent nocturnes). Alors pourquoi ce nom qui fait frissonner le visiteur?  C’est un francophone qui aurait donné son nom à cette vallée et il l’appela la “Vallée de Mars”, soit en espagnole “Valle de Marte”. Mais à cause de son accent les locaux comprirent “muerte” et non “Marte”, d’où le nom qu’elle porte aujourd’hui!

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Clou de la visite, le coucher de soleil depuis une dune de sable avec en toile de fond les nombreuses montagnes et volcans dominés par le Licancabur. Splendide!

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Deuxième excursion, les lagunas altiplanicas. La visite commence par le Salar d’Atacama et la Reserva National de los flamingos où l’on peut voir ….. des flamands roses! J’y étais pendant l’hivers et pour le coup, il y en a beaucoup moins que pendant l’été austral.

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Ensuite direction les lacs d’altitude à 4130m. Comme l’indique l’eau partiellement gelée, il fait froid, très froid!

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Mais ce n’était qu’une mise en jambe pour le geyser de Tatio! Car l’heure où les geysers sont le plus impressionnant est l’heure des braves, les tours partent donc à 4h du matin pour arriver aux alentours de 5h30. Température au geyser (qui sont en plus situés à plus de 4000m): entre -10°C et -15°C!

Mais cela vaut le coup de braver le froid pour admirer les panaches de vapeurs qui constellent le champs géothermique. Pour nous réchauffer le guide avait préparé un petit déjeuner chauffé grâce au geysers!

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Un certain Philippe G. se cache dans cette image, saurez-vous le retrouver? :D

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Et pour les plus courageux, il est possible de se baigner dans une piscine thermale creusée sur le site. Se mettre en maillot de bain par cette température est une véritable épreuve mais le jeu en vaut la chandelle! Après tout ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de se baigner à 4000m dans une eau à 35°C!

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Après m’être reposé de cette sortie matinale j’ai enfourché un vélo et suis allé visiter la Pukara de Quitor, une ancienne forteresse pré-colombienne à flanc de colline. Ce n’est pas le site archéologique le plus impressionnant que j’ai pu voir jusque là mais ca vaut le coup d’oeil, ne serait-ce pour le mirador qui jouxte le site et où l’on peut jouir d’une vue imprenable sur les alentours et sur les montagnes et volcans qui encerclent le désert d’Atacama.

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Pour finir ce séjour Atacamien j’ai tourné mon regard vers les cieux. Car le ciel en ces lieux est parmis les plus purs que l’on peut trouver au monde. Un paradis pour les astronomes qui a d’ailleurs été choisi pour accueillir l’ALMA, le nouveau radio-télescope géant qui est en train d’être mis en place à plus de 5000m d’altitude.

Je suis donc allé rendre visite à la nuit tombée à un astronome. Alain, un français, organise des tours la tête dans les étoiles. Il commence par donner quelques explications sur les astres, les planètes, les constellations, les croyances qui y furent liées à travers les ages, puis on se dirige vers la quinzaine de télescopes installés dans son jardins pointés vers différents points du ciels.

Des explications claires, teintés d’un humour pétillant, on ressort en ayant passé un excellent moment et en ayant appris plein de nouvelles choses sur les astres et une envie de tourner plus souvent sa tête vers le ciel (je suis maintenant capable de repérer 4 constellations! :D), et le tout se conclue en une discussion autours d’un chocolat chaud (oui oui là aussi il fait froid, quelle surprise!). L’agence s’appelle “Space”, on peut la trouver sur la rue principale, et je vous recommande chaudement ce tour! (cependant si vous êtes passionnés d’astronomie vous resterez peut-être sur votre faim, les explications étant destinées à un public n’ayant pas nécessairement de grandes connaissances dans le domaine)

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Je n’ai qu’un petit compact avec moi donc en terme de photos de ciel c’est pas l’idéal! Mais je peux vous assurer que le cile était magnifique!

J’hésitais après ces quelques jours à San Pedro à remonter plus haut vers Arica et Iquique mais j’ai finalement décidé d’enchainer sur le tour dans le Salar d’Uyuni pour continuer en Bolivie. Ce sera donc l’objet de mon prochain article, une fois le tri fait dans les centaines de photos de cet endroit incroyable!

Quelques nouvelles depuis la Bolivie!

Je me rend compte que ca fait quelques temps que je n’ai pas mis à jour le blog et je commence à avoir pas mal de retard! Je vous rassure je suis toujours en vie, tout va bien, et je ne vous oublie pas! Je vous prépare quelques articles très prochainement sur San Pedro de Atacama, le Salar d’Uyuni, Potosi, Sucre ….

Pour ceux qui attendent avec impatience des nouvelles de mes défis, ca avance aussi et je vous posterai quelques photos très prochainement!

La raison de ce silence relatif est que je travaille depuis environ 3 semaines pour Condor Trekkers, une agence de tourisme à but non lucratif qui organise des treks autours de Sucre et reverse les bénéfices à des projets d’aide aux communautés locales (je vous ferais un petit article là-dessus prochainement mais pour les curieux vous pouvez jeter un oeil ici http://www.condortrekkers.org/). Donc entre les treks, le boulot à l’agence, et l’adaptation à la nourriture bolivienne qui m’a coûté quelques journées j’ai été pas mal occupé. En tout cas le boulot est top et le projet absolument génial!

En attendant, je vais continuer mon voyage dans les jours qui viennent (probablement pour Cochabamba ou La Paz) …. et je reviendrais probablement plus tard!

Les alentours de Salta, partie 2: Tilcara, Purmamarca, Humahuaca, Iruya

Je vous ai parlé du sud de Salta dans le dernier article, je vais maintenant vous parler des villages au nord de Salta.

J’ai visité cette partie sur 5 jours, en prenant les bus locaux (contrairement à la partie sud où j’ai pris des excursions). Pour ceux qui veulent voir le trajet que j”ai effectué je vous invite à jeter un oeil à la carte que j’ai mis dans l’article précédent.

 Kelly, une francaise qui parcours l’Argentine et le Brésil pour quelques semaines, rencontrée sur la boucle Cafayate-Cachi, a partagé ma route sur cette partie du voyage.

Kelly attablée devant l’énorme parilla que nous avons dévoré après notre périble dans le NOA. La route ca creuse!

Après une courte pause à Salta, nous avons pris un bus vers Tilcara où nous sommes arrivés dans la soirée. Je recommande vivement à toute personne se rendant à Tilcara l’hostel où nous sommes restés: l’hostel Alta Montaña, joli, staff sympatique, lieux agréables, et d’après un famille avec laquelle nous avons discuté autours d’un maté ils font des excursions géniales.

Autours de la ville, un grand nombre de balades possible et toujours les paysages fantastiques du NOA. Nous ne sommes resté qu’une journée et nous sommes donc contenté de suivre un chemin qui amenne sur les hauteurs de la ville, et de visiter le site de Pucará de Tilcara.

Pucará de Tilcara est une ancienne forteresse situé sur un emplacement stratégique pour surveiller les environs. Le site a été en partie reconstruit. Tout autours des batiments, plein de cactus! On trouve même un jardin botanique à l’entrée du site où l’on peut admirer moultes espèces.

Calin cactus!!!!

Etape suivante de notre tour du NOA: Purmamarca. La principale attraction que vont voir les touristes ici est la montagne aux sept couleurs (Cerro de Siete Colores), un imposant rocher aux strates colorées qui domine la ville. Nous avons gravi la colline qui lui fait face pour profiter de cette incroyable vue et fait une balade entre les collines qui bordent la ville (un sentier part de derrière le cimetière et serpente entre les montagnes)

Je serais bien tenté de vous faire une description des paysages que nous avons pu admirer mais tous les superlatifs de mon vocabulaire ne suffiraient pas à décrire la richesse de ce que nous avons pu voir. Je vous laisse donc apprécier quelques photos qui seront bien plus parlantes!

La montagne aux sept couleurs

C’est aussi un point de départ couramment utilisé pour aller visiter les Salinas Grandes mais comme j’avais prévu d’aller visiter le Salar d’Uyuni dont la taille est très largement supérieur je n’ai pas visité ce site.

Cap sur le nord pour Humahuaca, située dans la Quebrada du même nom. La encore, des paysages fabuleux tout autours. A moins de prendre un bus de nuit, surtout ne dormez pas sur le trajet (et c’est valable pour tous les autres trajetsdans le coin) et profitez des paysages, quitte à vous shooter au café (ou au maté, ca marche très bien aussi!)

Dernière étape, Iruya. Pour arriver ici il faut prendre un bus depuis Humahuaca, et c’est parti pour 3h de route … ou plutôt de piste. Une piste qui serpente à flanc de montagne jusqu’à arriver au petit village d’Iruya, littéralement accroché à flanc de montagne.

Je conseille vivement d’y passer au moins une nuit. Il n’y a qu’un bus par jour et si vous faites l’aller retour dans la journée c’est trop court pour aller randonner dans les environs. Et ca serait bien dommage!

Nous avons fait deux rando: une première pour aller jusqu’a San Isidro (environ 4h aller-retour que nous n’avons pas pu finir car le jour commencait a baisser), et une autre pour se rendre à un mirador qui domine la vallée.

Sur le trek de San Isidro nous nous sommes fait deux amis à 4 pattes. Si vous êtes déjà allé en Argentine vous allez me dire que les chiens errants il y en a partout et que c’est assez courant qu’ils suivent les marcheurs. C’est vrai, au détails près que ces deux là sont allé jusqu’à nous retrouver après que nous ayons rebroussé chemin, et l’un d’entre eux nous a même rejoint dans le bar où nous prenions un verre et est venu s’allonger près de nous. (et je précise que nous n’avons ni nourri ni même touché ces chiens!)

Oui! C’est bien le même que sur les photos précédentes!

Et comme ca fait longtemps que je ne vous ai pas fait un article culinaire je vous laisse sur ces quelques photos d’un repas que nous avons dégusté à Iruya. Le plat est un assortiment de diverses pommes de terres cuites dans une sauce au vin, accompagnées de poulet (oui oui, le poulet est l’accompagnement!)